Ce week-end, c’est la Saint-Patrick, et cet événement nous a inspiré… Non, nous n’allons pas parler bière, bien qu’il en existe une très grande variété.
Connaissez-vous l’histoire qui se cache derrière ce 17 mars ? Non ? Pas vraiment, mis à part que c’est l’occasion de boire des bières ? Pour être honnête, on n’en savait pas vraiment plus, donc on s’est renseigné pour vous et voici ce qu’on a trouvé : “Saint Patrick est le saint patron de l’Irlande. Ce missionnaire fut en effet le fondateur du christianisme dans ce pays, au Ve siècle. Cette fête chrétienne est célébrée le 17 mars. La légende veut que saint Patrick ait utilisé le trèfle pour expliquer la Sainte-Trinité. La couleur verte et le trèfle sont donc devenus les symboles de cette fête et les emblèmes du pays.”
Et, depuis on célèbre chaque année, en Irlande, en France ou encore (entre autres) à New York ou Chicago, la Saint-Patrick, chaque 17 mars, soit simplement autour de bières entre amis soit autour d’un gigantesque défilé tout vert comme c’est le cas notamment à New York.
Et quand on pense à la Saint-Patrick, on pense à la bière, à la couleur verte mais aussi au fameux Leprechaun (vert). Ce petit Leprechaun détient selon la légende un trésor caché, dont on peut le forcer à révéler la cachette qu’à condition de réussir à l’attraper. Ce n’est pas pour sa richesse que nous nous intéressons aujourd’hui à lui, mais, bel et bien pour son style unique.
Le Leprechaun de la Saint-Patrick, c’est une barbe et une chevelure de feu, un costume vert, un chapeau haut de forme vert, et surtout : des chaussures à boucles !
Toute cette introduction pour en arriver à ça : L’histoire de la chaussure à boucle.
Alors que le soulier moderne, apparu en 1610, se démocratisait, le soulier à boucle est né en 1660, du désir d’ajouter toujours plus de sophistication et d’ornements aux chaussures. Mais outre son coté décoratif, on apprécie à la boucle sa praticité. Malgré ses avantages esthétiques et pratique, la boucle peine tout de même à faire l’unanimité, un coup pratique, un coup tendance, un coup démodée, un coup de retour, ce n’est qu’au XVIIIe siècle qu’elle s’impose réellement aux pieds des élégants hommes.
Les boucles sont alors en argent, en or ou encore en bronze. On les sophistique pour les cérémonies, avec des pierreries. En bref, la boucle devient un véritable accessoire de mode, un bijou. Les exploitations de diamant vont d’ailleurs participer à cet essor, comme en témoigne les diamants qui peu à peu s’incruste sur les souliers, à partir 1720. Les formes, les formats, les motifs et les matériaux de la boucle évoluent donc au cours du XVIIIe siècle, selon les tendances certes mais aussi les richesses. La boucle appartient finalement au domaine de la joaillerie. Si bien que Georges-Frédérique Strass connaîtra un succès immense en 1734, en inventant un cristal très riche en plomb imitant le diamant, il sera d’ailleurs nommé joaillier du Roi. Cette invention permettra ainsi de varier les modèles, et de répondre aux caprices (incessant de la mode) sans trop se ruiner. « Le succès de ces bijoux entraîne la naissance d’une nouvelle corporation, celle des joailliers faustiers.»
Finalement, c’est la Révolution française qui va mettre à mal cette tendance, la montrant du doigt comme étant un signe de richesse et de coquetterie (contre lesquelles on se plaisait justement à se révolter). “Le Dictionnaire national définit en 1790 les boucles d’argent comme un « ornement superflu qui désigne un aristocrate, ou un égoïste au cœur de bronze».” Par la suite, par temps de conflit, la boucle “participe” à l’effort de guerre, les citoyens envoient leurs boucles pour sauver (grâce à leur fonte) la «Patrie en danger». “En échange, ils reçoivent des boucles carrées, de fer ou de laiton, sur lesquelles une inscription félicite le donateur d’avoir payé « le prix du patriotisme français » : les boucles patriotiques.”
Mode et événements historiques ont contribué à boucler la boucle, jusqu’à revenir (presque) définitivement aux lacets, dès le XIXe siècle. La boucle appartient alors au passé, aux nostalgiques, parfois aux émigrés, ou bien encore aux Dandys au style excentrique et quelque peu protestataire…
Pour les anglais, il s’agit d’une mode française. Les français eux, renvoient tout le mérite aux anglais : les “souliers anglais” -c’est beau…
Aujourd’hui, fier de nos modes, la boucle est réinventée, réinterprétée et réapparaît aux pieds des Messieurs comme des Dames !
Source : Futura Sciences & La Boucle de Chaussure